Jean-Louis LAVILLE
Une troisième voie pour le travail
DDB, coll. Sociologie économique, 1999, 224 p., 120 F.

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Poursuivant une réflexion déjà ouverte dans des ouvrages précédents, Jean-Louis Laville invite dans ce livre à dégager le travail de la logique marchande qui l'enserre. Le travail ne se réduit pas à l'emploi rémunéré, exercé dans la sphère publique, car il peut être aussi activité volontaire ou bénévole, exercée gratuitement dans la sphère publique, ou encore activité domestique, non rémunérée, exercée dans la sphère privée. Pour l'auteur, le travail relève tant de l'économie marchande (dans laquelle le marché permet de répartir les biens et services produits), que de l'économie non marchande (dans laquelle la redistribution des biens et services relève d'une autre logique, par exemple celle des droits de la personne) ou de l'économie non monétaire (dans laquelle la redistribution des biens et services obéit à une logique domestique). Au fil des ans, la combinaison entre ces trois pôles économiques reflète des projets politiques en évolution et l'auteur constate aujourd'hui la domination de l'économie marchande. Le défi actuel est donc de construire les nouvelles modalités d'une économie plurielle. Contre les tenants d'une lecture classique des réalités économiques, cette thèse est défendue avec force. On suivra sans peine l'auteur dans son désir de sortir de la conception étroite de l'économie qui règne aujourd'hui. On pourra aussi s'interroger sur les conditions de cette sortie.

Antoine Kerhuel

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